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Alten, Steve 
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Dès les premières pages du livre, on comprend vite qu'il s'agit d'un
opus 2. Étrangement,je crois que je ne vais pas me sentir le cœur à
lire le premier volume...
Il est ici question du fameux « mégalodon », ce grand requin blanc
préhistorique de - dixit l'auteur - 22 mètres de long, dont un spécimen
a été capturé - dans le volume précédent si vous suivez - et est à
l'étude dans un bassin gigantesque aux frais d'une fondation aux
activités pas toujours claires comme l'eau du lagon qui héberge le
monstre. Comme cela est plus que prévisible, le gentil poisson,
délicieusement nommé Ange, va se libérer et aller foutre le bordel un
peu partout jusque dans la fosse des Mariannes, où une équipe de
scientifiques menée par un mécène véreux lui servira de pâturage.
Mais où est le bon vieux Dents de la mer d'antan? Ici, toute
adrénaline et toute tentative de présenter une histoire structurée est
complètement inhibée par le massacre intégral et convenu dix pages à
l'avance auquel se livre le requin qui, pour sa part, décortiqué de
long en large jusqu'aux mensurations de son estomac, ne fait plus peur
à personne à la fin. Même ses attaques finissent par manquer de mordant, tant on
ne se demande plus avec angoisse quand l'horreur va surgir, mais plutôt
avec un bâillement : « Qui est-ce qui va y passer cette fois? ». Alten a
beau se démener avec une écriture aussi déliée que le sujet le permet,
son roman tombe à l'eau parce que beaucoup trop statique et prévisible.
Et puis surtout parce que le besoin de mystère au compte-gouttes d'un
tel thème est complètement éventé par l'orgie de détails macabres et
les situations peu crédibles dans lesquelles se retrouvent pris des
personnages sans profondeur, ou tout au moins dont le profil psychologique
plat n'évolue jamais vraiment - peu importe. Que dire de l'apparition
finale de crocodiles préhistoriques? Encore un effet inutile, qui
comblera ceci dit sans doute les producteurs de cinéma, car en fin de
compte ce livre pourrait fort bien se prêter à un thriller des
profondeurs bon marché (sauf pour la note de frais des studios d'images
de synthèse...) du type Deep Blue Sea.
En bref, de la littérature pop-corn submergée par les lacunes.
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Bertrand Garnier
(5 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Horreur
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avant 2001
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